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Le pipasso
Cornemuse picarde

Le pipasso, cornemuse picarde, est une cornemuse comprenant un hautbois qui a la particularité d’être prolongé par un pavillon amovible plus large. Il a un grand bourdon d’épaule, et un plus petit parallèle au hautbois. Le son est doux, gai... .gé-nial !

La "cornemuse picarde" porte plusieurs noms : le pipasso, ou encore pipausac dans le Vimeu (côte picarde), la piposa en Pas de Calais, la muchosac en Belgique, etc...
Son aire de répartition correspond à la zone linguistique du picard.

Le pipasso a sonné lors de bals, fêtes et processions avant la seconde guerre mondiale.
Comme toutes les autres cornemuses de France (qui en compte quand même une quinzaine de différentes sur son territoire), elle a été détrônée pendant l’après-guerre par l’arrivée d’autres styles de musique (jazz, blues, rock), dans cette période où toute la population aspirait à des nouveautés pour tenter d’atténuer un passé douloureux.

C’est dans les années 70 que la bascule repart dans l’autre sens, avec un regain d’intérêt pour cette musique populaire mise en dormance.
La renaissance du pipasso procède de cette démarche, et c’est le luthier facteur de cornemuses Remy Dubois qui a redémarré la fabrication de nouveaux instruments dès cette époque.

Des recherches sont menées pour retrouver les musiciens qui l’ont pratiquée ainsi que leur répertoire. Il n’existe aucun enregistrement du jeu des anciens, le décès du dernier d’entre eux, Alphonse Gheux, date de 1935 en Belgique.

La cornemuse picarde a intéressé plusieurs facteurs d’instruments : en tout premier lieu Remy Dubois en Belgique. Ont également apporté leur contribution dans les années 70 Hubert Boone, l’association Trace dans le Pas de Calais, Victor Neyrinck, Hermann Dewitt, …et d’autres encore.
Plus récemment, des artisans se sont à leur tour lancés dans la fabrication des cornemuses picardes : Olle Gerris, la collègue de Remy Dubois, Geert Lejeune et Jan Soete en Belgique, Wout Vanloffeld en Allemagne, Guy Jaillard dans l’Oise, et Sam Corwyn dans l’Aisne...et sans doute d’autres encore, bientôt... ce qui prouvera la nouvelle vitalité de la cornemuse picarde !

Le pipasso semble désormais sauvé de l’oubli !

La compagnie AMUSéON et son groupe de musiciens professionnels contribuent activement à la renaissance du pipasso.

Voir l’article sur franceinfo:culture

Le pipasso est présent sur scène dans toutes les créations artistiques de la compagnie (une centaine de prestations annuelles). Le pipasso est enseigné en deux cours hebdomadaires pour générer une nouvelle pratique (240 h annuelles, pour une vingtaine d’élèves).
Le pipasso est mis en valeur lors d’un festival annuel, le Festival du Pipasso (5000 festivaliers).
Tous ces événements autour de la cornemuse picarde concernent des milliers de personnes chaque année !

En organisant expositions, conférences, concerts et bals, le Festival du Pipasso offre à chacun l’opportunité d’en savoir davantage sur le Pipasso, cornemuse picarde, au cours d’une grande manifestation festive pour toute la famille.

Le Festival du Pipasso a enregistré les concerts solo des musiciens programmés : c’est le double album "Cornemuse picarde" avec François LAZAREVITCH, Remy DUBOIS, Jean-Pierre VAN HEES, Julien BARBANCES, Ghislaine DESMARIS, Thierry BERTRAND, Olle GERIS, Yan COZIAN.
Le tout complété d’un livret de 150 pages d’entretiens avec Remy DUBOIS, menés depuis 2006 par Ghislaine Desmaris, sur l’histoire de l’instrument, son travail et sa passion pour la facture instrumentale, la recherche, la restauration de cornemuses.

Ce travail de référence a reçu les"BRAVOS ! " de Trad Magazine.

Ghislaine DESMARIS, musicienne, directrice artistique de la compagnie AMUSéON